QU’EST-CE QUE LE BRAINSPOTTING ?
Le Brainspotting est un nouvel outil psychothérapeutique élaboré par son concepteur David GRAND P.h.D.(USA) qui agit directement sur le plan neurophysiologique pour l’identification, le traitement et la libération des mémoires neurophysiologiques profondes, des souffrances émotionnelles/corporelles, des traumatismes, de la dissociation et d’une variété d’autres symptômes habituellement difficiles à traiter.
La dissociation et les troubles dissociatifs ont été mis en évidence par le psychologue et médecin Pierre Janet (1859 – 1947) dans le cadre de ses études sur des patients dits « hystériques ». Il montre dès la fin du 19ème siècle qu’à la suite d’un traumatisme, les patients subissent une division de leur personnalité et des troubles mnésiques. En relisant en détail les résultats pionniers obtenus par Janet, Onno van der Hart et ses collègues réactualisent le modèle dès la fin des années 1980 et élaborent la théorie de la Dissociation Structurelle de la Personnalité (D.S.P.), un trouble dissociatif amenant la personnalité à se scinder en une (ou plusieurs) Partie Apparemment Normale (P.A.N.) et Partie émotionnelle (P.E.). Le Brainspotting, approche intégrative à plusieurs niveaux, est particulièrement indiqué pour les cas de Dissociation Structurelle de la Personnalité, et s’adapte parfaitement au cadre théorique et pratique du Traitement par phases.
Mécanismes d’action et indications
Le Brainspotting utilise le champ visuel et en particulier des positions oculaires stratégiques dites « Brainspots » qui sont recherchées à partir de la problématique du patient et de l’activation de sa physiologie corporelle. Elles permettent d’atteindre les centres cérébraux de la mémoire traumatique, à savoir les zones sous-corticales, non-verbales et non-cognitives du cerveau, qui contiennent la mémoire neurophysiologique du Trauma. Ces zones ne sont pas accessibles par la thérapie cognitive.
Le Brainspotting sollicite la plasticité cérébrale grâce à une ouverture dans les zones du cerveau où est stockée la mémoire traumatique (corporelle, sensorielle, sensitive, émotionnelle, comportementale…). La progression est soutenue par la Pleine Conscience du patient sur le processus, ainsi qu’un « accordage » profond entre le thérapeute et le patient dénommé « double accordage ». Une décharge complète des sources neurophysiologiques gelées par les Traumas est rapidement obtenue : le patient constate ensuite une extinction des réponses automatiques aux déclencheurs de ses troubles, ainsi qu’une évolution significative de son état.
Le Brainspotting a des résultats significatifs sur l’ESPT (État de Stress Post-Traumatique) et en particulier les troubles dissociatifs post-traumatiques ainsi que les troubles précoces de l’attachement, les affections psychosomatiques et en particulier les douleurs aiguës ou chroniques, les psychopathologies courantes, ainsi que les performances sportives et artistiques.
Séance-type : Principe d’incertitude, Double accordage, et Pleine Conscience Ciblée
Le principe du Brainspotting repose sur ce constat : « la direction de votre regard influence votre ressenti » (D. Grand, P.h.D.). En effet, lorsque le patient subit une activation corporelle ou émotionnelle à l’évocation d’une problématique, un point spécial du champ visuel vient d’être découvert : le Brainspot. Différentes positions oculaires sont recherchées par le patient et le thérapeute (Outside window Brainspotting, Inside window Brainspotting, Gazespotting). Le Brainspotting opère directement au niveau sous-cortical, et utilise les capacités d’auto-guérison du cerveau sans intermédiaire : dès que le Brainspot apparaît, le cerveau commence son travail. Cette approche permet aux patients de libérer eux-mêmes les ressources nécessaires à leur mieux-être. Le Brainspotting réalise donc simultanément le diagnostic et le traitement, sans aucune suggestion ni interprétation de la part du thérapeute : c’est le Principe d’incertitude thérapeute – patient, découvert par D. Grand.
Au fondement du BrainspottingTM, le double accordage (modèle de Siegel) concentre l’efficience du traitement formalisé par D. Grand (Ph.D.) : accordage relationnel thérapeute / patient et accordage neurobiologique thérapeute / cerveau du patient. Cette approche constitue un outil neurobiologique dans le cadre d’une relation de guérison clinique, où il devient possible de localiser, analyser, traiter et évacuer les expériences et les symptômes hors de portée de l’esprit conscient. C’est pourquoi le Brainspotting est particulièrement indiqué dans le cas de troubles dissociatifs simples ou complexes et toutes somatisations : grâce à la Pleine Conscience Ciblée, le processus de guérison commence dès le début de la séance.
Un outil neurobiologique particulièrement indiqué pour la Dissociation
Le Brainspotting travaille au niveau du cerveau profond et du corps par accès direct aux systèmes autonome et limbique du Système Nerveux Central. Il constitue ainsi un outil physiologique, permettant un traitement engendrant des effets profonds et durables sur les plans émotionnels, psychologiques et somatiques.
Héritier d’un long savoir-faire, le Brainspotting mobilise des modes hypnotiques particulièrement adaptés aux personnalités dissociées, tout en ne nécessitant pas de phase d’induction hypnotique, le travail étant principalement non-verbal. La Dissociation Structurelle de la personnalité (DSP), formalisée par Onno van der Hart et ses collègues à partir des travaux de Pierre Janet, est le cadre de référence de ce type de traitement : l’accès direct (neurophysiologique) aux parties dissociées de la personnalité (PAN et PE) permet une intégration rapide et durable des parties conflictuelles du Moi divisé. C’est pourquoi le Brainspotting est la thérapeutique recommandée pour les cas de trauma récents, précoces ou chroniques, mais aussi les troubles de l’attachement et les diverses formes de l’addiction et de souffrances…..etc, et ce, aussi bien pour des adultes ou adolescents que des enfants.